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Édité et examiné médicalement par THE BALANCE Équipe
Fait vérifié

Couramment prescrit pour traiter le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ainsi que la narcolepsie, un trouble du sommeil, Adderall est un médicament amphétaminique sur ordonnance qui peut favoriser l’amélioration de la cognition et du fonctionnement psychologique.

Cependant, l’Adderall est également sujet à un abus considérable et comporte un éventail d’effets indésirables potentiels à long terme.

Adderall est composé d’amphétamine et de dextroamphétamine, deux stimulants agissant sur le système nerveux central. Ils favorisent la concentration et réduisent l’impulsivité en augmentant les niveaux de dopamine et de noradrénaline dans le cerveau (1). Ce médicament se présente sous deux formes posologiques : à libération immédiate (IR) et à libération prolongée (XR).

La dose maximale quotidienne considérée comme sécuritaire pour Adderall est de 60 mg. Bien que certaines personnes puissent se voir prescrire des quantités dépassant cette limite, il est essentiel que leur médecin les surveille attentivement afin de détecter tout effet secondaire éventuel.

L’Adderall est prescrit en France pour traiter le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, tout comme la Ritaline.

Bien qu’ils soient considérés comme équivalents, ils présentent des différences importantes. En France, seul le Méthylphénidate est autorisé, tandis que d’autres pays permettent l’utilisation d’autres sels d’amphétamine.

Adderall est prescrit pour traiter le trouble du déficit de l’attention / hyperactivité (TDAH) ainsi que la narcolepsie (2). Les individus atteints de TDAH rencontrent des difficultés liées à l’attention et à la maîtrise de leurs impulsions. De plus, ils présentent des niveaux réduits de dopamine, un neurotransmetteur essentiel dans le processus de concentration. Ainsi, Adderall contribue à rétablir des niveaux de dopamine équilibrés pour favoriser un fonctionnement cérébral sain (3).

La narcolepsie, quant à elle, est caractérisée par une excessive somnolence diurne et la survenue soudaine de périodes de sommeil incontrôlées. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent également éprouver des hallucinations et des épisodes de paralysie du sommeil au moment de s’endormir. Adderall aide à réguler les cycles de veille et de sommeil en enseignant au corps quand il doit rester éveillé et quand il est approprié de dormir (4).

L’utilisation d’Adderall peut entraîner des effets secondaires, même lorsqu’elle est conforme aux prescriptions. La plupart des effets secondaires courants tendent à s’atténuer avec le temps, mais certains peuvent persister.

Par ailleurs, les individus qui abusent d’Adderall ou en font un usage non prescrit sont susceptibles de présenter un nombre plus élevé d’effets secondaires, potentiellement plus graves que ceux qui utilisent le médicament conformément aux directives médicales (5).

Les effets secondaires courants :

Certains des effets secondaires les plus courants d’Adderall comprennent :

  • Une constipation.
  • Une diarrhée.
  • Une bouche sèche.
  • Un mal de tête.
  • Une nausée.
  • Une nervosité.
  • Une perte de poids.

Les effets secondaires graves :

Les individus sous traitement avec Adderall qui éprouvent un effet secondaire sérieux doivent immédiatement en informer leur médecin. Les effets secondaires graves sont peu fréquents lorsqu’Adderall est utilisé conformément à la prescription, mais ils peuvent entraîner des dommages permanents.

Les personnes qui abusent d’Adderall sont exposées à un risque accru de développer un ou plusieurs des effets secondaires suivants :

  • Une perturbation du rythme cardiaque.
  • Une agitation.
  • Des délires.
  • Une vision floue ou des changements de vision (6).
  • Une dépression.
  • Des vertiges.
  • Une forte sensation de méfiance envers les autres.
  • Des hallucinations.
  • Une manie.
  • Une éruption cutanée.
  • Des saisies.
  • Un discours lent ou difficile.
  • Un grincement des dents.
  • Des tics.

Les effets secondaires spécifiques à l’homme :

L’Adderall administré à des doses normales ne suscite généralement pas d’effets secondaires sexuels chez les hommes. Cependant, un usage abusif de l’Adderall peut engendrer des altérations de la libido masculine ou une dysfonction érectile. Les premiers rapports indiquent une augmentation de la libido et des performances lors d’un abus initial d’Adderall, mais à long terme, cela peut entraîner une diminution de la sensibilité et de la libido.

Les effets secondaires spécifiques à la femme :

Les femmes peuvent éprouver des crampes menstruelles douloureuses comme effet secondaire d’Adderall. Cependant, cette condition est rare, à moins que la femme ne fasse un abus du médicament.

D’autre part, l’utilisation d’Adderall pendant la grossesse a été liée à certaines malformations congénitales, bien que cela reste rare. Bien qu’un médecin puisse décider de maintenir une femme sous une prescription d’Adderall pendant la grossesse, il est essentiel de ne jamais en abuser ni de l’utiliser sans ordonnance (7).

Adderall est classé comme un médicament de l’annexe II par la Drug Enforcement Administration (DEA), ce qui signifie qu’il possède des applications médicales établies mais présente également un risque élevé de dépendance et d’abus. Lorsqu’utilisé conformément à la prescription, Adderall ne devrait normalement pas engendrer de dépendance. Cependant, l’excès de dosage au-delà de la prescription augmente le potentiel de dépendance associé au médicament (8).

Les individus abusent de l’Adderall en raison de ses effets stimulants qui améliorent la concentration, procurent une sensation d’euphorie et augmentent l’énergie.

La tolérance à l’Adderall peut se développer rapidement, où une personne nécessite des doses de plus en plus élevées pour ressentir les effets désirés. Lorsqu’une personne consomme des doses importantes d’Adderall, elle peut éprouver des symptômes de sevrage. La recherche d’une réduction de ces symptômes peut entraîner un cycle de dépendance, caractérisé par des périodes d’euphorie, suivies de baisses d’énergie et de l’envie de consommer à nouveau.

L’utilisation sécuritaire d’Adderall implique de respecter les instructions d’un médecin concernant la dose et la fréquence du médicament. Dévier de la prescription ou utiliser Adderall à des fins récréatives peut entraîner un surdosage, avec des conséquences potentiellement graves sur la santé à long terme et le fonctionnement quotidien.

Il convient de noter que la quantité d’Adderall considérée comme dangereuse varie d’une personne à l’autre. Ce qui peut être une dose sécuritaire pour une personne pourrait être potentiellement mortel pour une autre. Il n’existe pas de seuil fixe de surdosage d’Adderall, soulignant ainsi l’importance du respect scrupuleux de la dose prescrite (9).

Adderall agit comme un stimulant, et un excès de prise peut mettre le corps en état de surcharge. Plusieurs symptômes de surdosage d’Adderall peuvent se manifester, notamment :

  • Des tremblements ou des secousses.
  • Une respiration rapide.
  • Une panique ou une confusion.
  • Une fièvre.
  • Une faiblesse.

Ces symptômes de surdosage d’Adderall sont graves et nécessitent des soins médicaux urgents. Sans prescription médicale et avis professionnel, il est difficile de déterminer la dose appropriée d’Adderall. Prendre trop d’Adderall peut avoir des conséquences graves et à long terme, pouvant même entraîner la mort.

Adderall est un médicament puissant et largement utilisé pour traiter le TDAH et la narcolepsie. Cependant, son utilisation comporte des risques et des précautions importantes, notamment en ce qui concerne les effets secondaires potentiels et les interactions médicamenteuses.

Par conséquent, les patients doivent être pleinement informés des avantages et des inconvénients de l’Adderall afin de prendre des décisions éclairées sur son utilisation.

(1) Heal, D. J., Smith, S. L., Gosden, J., & Nutt, D. J. (2013). Amphetamine, past and present–a pharmacological and clinical perspective. Journal of psychopharmacology (Oxford, England), 27(6), 479–496. https://doi.org/10.1177/0269881113482532

(2) Castells, X., Blanco-Silvente, L., & Cunill, R. (2018). Amphetamines for attention deficit hyperactivity disorder (ADHD) in adults. The Cochrane database of systematic reviews, 8(8), CD007813. https://doi.org/10.1002/14651858.CD007813.pub3

(3) Chong, T. T., Fortunato, E., & Bellgrove, M. A. (2023). Amphetamines Improve the Motivation to Invest Effort in Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder. The Journal of neuroscience : the official journal of the Society for Neuroscience, 43(41), 6898–6908. https://doi.org/10.1523/JNEUROSCI.0982-23.2023

(4) Bassetti C. (1999). Narcolepsy. Current treatment options in neurology, 1(4), 291–298. https://doi.org/10.1007/s11940-999-0019-3

(5) Ahmann, P. A., Theye, F. W., Berg, R., Linquist, A. J., Van Erem, A. J., & Campbell, L. R. (2001). Placebo-controlled evaluation of amphetamine mixture-dextroamphetamine salts and amphetamine salts (Adderall): efficacy rate and side effects. Pediatrics, 107(1), E10. https://doi.org/10.1542/peds.107.1.e10

(6) Makowski, A. L., Lindgren, K., & Locke, J. P. (2011). Visual side effects of scopolamine/ dextroamphetamine among parabolic fliers. Aviation, space, and environmental medicine, 82(7), 683–688. https://doi.org/10.3357/asem.2750.2011

(7) Cooper W. O. (2018). Shedding Light on the Risks of Methylphenidate and Amphetamine in Pregnancy. JAMA psychiatry, 75(2), 127–128. https://doi.org/10.1001/jamapsychiatry.2017.3882

(8) Fitzgerald, K. T., & Bronstein, A. C. (2013). Adderall® (amphetamine-dextroamphetamine) toxicity. Topics in companion animal medicine, 28(1), 2–7. https://doi.org/10.1053/j.tcam.2013.03.002

(9) Linton, E., Pak, T., Halhouli, O., Field, M. G., Gunderson, C., & Chung, S. M. (2023). Posterior Reversible Encephalopathy Syndrome With Visual Disturbances in an Adolescent After Overdose With Adderall XR: A Case Report. Journal of neuro-ophthalmology : the official journal of the North American Neuro-Ophthalmology Society, 43(4), e278–e279. https://doi.org/10.1097/WNO.0000000000001615

(10) Malhi, G. S., Byrow, Y., Bassett, D., Boyce, P., Hopwood, M., Lyndon, W., Mulder, R., Porter, R., Singh, A., & Murray, G. (2016). Stimulants for depression: On the up and up?. The Australian and New Zealand journal of psychiatry, 50(3), 203–207. https://doi.org/10.1177/0004867416634208

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