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Édité et examiné médicalement par THE BALANCE Équipe
Fait vérifié

Étant donné que la dépendance au Mogadon peut se manifester de manière assez rapide, il est essentiel pour chacun d’être conscient des signes associés, afin de prendre des mesures immédiates en cas de besoin.

L’ingrédient actif de ce médicament est fréquemment prescrit pour atténuer temporairement les problèmes d’insomnie. Il facilite l’endormissement plus rapide et des périodes de sommeil prolongées sans interruption notable. L’augmentation de l’usage médical ainsi que sa disponibilité illicite contribuent à une augmentation de l’incidence de la dépendance au Mogadon.

Mogadon contient l’ingrédient actif nitrazepam qui fait partie d’une catégorie de médicaments connus sous le nom de benzodiazépines (1). C’est un hypnotique sédatif utilisé pour traiter l’anxiété ou l’insomnie sévère et invalidante (2). Ce médicament peut être disponible sous différentes doses et est prescrit sous forme de comprimés.

Il est prescrit pour une utilisation à court terme afin de traiter les problèmes de sommeil tels que l’insomnie, incluant les difficultés d’endormissement, les réveils fréquents durant la nuit et les réveils matinaux précoces (3).

De plus, il est utilisé pour la gestion des crises myocloniques (4). Son mécanisme d’action implique le ralentissement de l’activité nerveuse dans le cerveau, agissant ainsi sur le système nerveux central.

Mogadon exerce son effet en tant que dépresseur du système nerveux central (5). Une fois pris, il faut généralement de 30 à 60 minutes pour que ce médicament induise le sommeil. Le sommeil ainsi provoqué devrait avoir une durée d’environ 6 à 8 heures.

Le mécanisme d’action du Mogadon repose sur son influence sur la communication entre certains neurotransmetteurs du cerveau. Cette interaction entraîne un effet apaisant sur la chimie cérébrale. Ainsi, ses effets devraient favoriser la détente et faciliter l’endormissement.

À court terme, Mogadon présente une efficacité notable, pouvant aider à établir des habitudes de sommeil nocturnes saines. Il peut également offrir un soulagement lors de périodes de détresse et d’anxiété aiguës, cependant, il convient de noter que ces avantages sont destinés uniquement à être utilisés sur une période limitée.

Mogadon peut provoquer des effets secondaires (6). La majorité de ces effets sont légers et transitoires. Néanmoins, il est possible que certains effets secondaires exigent une attention médicale.

Des effets secondaires moins graves :

  • Une somnolence.
  • Des vertiges.
  • Une fatigue ou une faiblesse inhabituelle.
  • Une confusion.
  • Une instabilité en marchant.
  • Une déficience de la mémoire.
  • Des maux de tête.
  • Des signes de dépression.
  • Des hallucinations.
  • Une sensation de gueule de bois le matin.
  • Des troubles de l’élocution.
  • Une maladresse, un manque de coordination et des émotions engourdies.
  • Une vigilance réduite.
  • Une faiblesse musculaire.
  • Des spasmes musculaires.
  • Une vision double.
  • Une inattention.
  • Des rêves désagréables.
  • Une insomnie de rebond.

Des effets secondaires graves :

  • Des réactions allergiques : un gonflement du visage, de la langue ou de la gorge.
  • Des crampes abdominales.
  • Des nausées et des vomissements.
  • Une difficulté respiratoire.
  • Des pensées d’automutilation ou de suicide.

Des symptômes de sevrage :

L’arrêt soudain de ce médicament peut provoquer des effets indésirables (7), notamment :

  • Une sensation d’immobilité ou d’incapacité à réagir.
  • Une confusion grave.
  • Des frissons.
  • Des vertiges.
  • Des crises d’anxiété ou de panique.
  • Une forte sensibilité à la lumière, au son et au toucher.
  • Des battements cardiaques irréguliers.
  • Une transpiration excessive.
  • Un sentiment de déconnection avec la réalité.
  • Des hallucinations.
  • Des croyances en des éléments fictifs.
  • Une perte de mémoire à court terme.

Une utilisation prolongée du Nitrazépam peut entraîner une dépendance. En tant que benzodiazépine, ce médicament a la capacité d’entraîner rapidement une tolérance et une dépendance. Pour cette raison, il est rarement prescrit pendant plus d’une ou deux semaines.

Des symptômes de sevrage sévères peuvent survenir si la dose est considérablement réduite ou interrompue soudainement. Par conséquent, il peut ne pas être approprié pour les individus ayant des antécédents d’alcoolisme ou de dépendance aux drogues.

Une situation temporaire connue sous le nom d’insomnie de rebond peut se manifester lorsqu’on arrête de prendre du Nitrazépam. Durant cette période, les symptômes qui ont initialement justifié le recours au médicament peuvent réapparaître de manière plus intense. Ce phénomène peut également être accompagné d’autres réactions, comme des altérations de l’humeur ou une augmentation de l’anxiété.

De plus, combiner ce médicament avec de l’alcool ou d’autres médicaments qui provoquent de la somnolence, tels que des analgésiques narcotiques, peut entraîner une somnolence accrue, une respiration réduite et d’autres effets secondaires potentiellement dangereux, voire mortels (8).

Par ailleurs, Mogadon provoque de la somnolence et de la sédation. Par conséquent, il est conseillé à l’individu de s’abstenir d’entreprendre des activités exigeant une vigilance mentale, un jugement précis et une coordination physique, comme la conduite automobile ou l’utilisation de machines, jusqu’à ce qu’il ait évalué l’influence de ce médicament sur lui-même.

Toutes les méthodes d’abus de Mogadon sont très dangereuses. En fin de compte, l’abus de ce sédatif peut entraîner le coma, une dépression respiratoire, des lésions cérébrales et la mort (9).

Une des différences entre ces deux médicaments réside dans leurs compositions moléculaires. En effet, Stilnox contient comme principe actif Zolpidem, une molécule apparentée aux benzodiazépines, alors que le composant actif de Mogadon est une benzodiazépine appelée Nitrazepam.

Zolpidem appartient à une catégorie de somnifères plus récente, caractérisée par des effets indésirables et des risques de dépendance et d’accoutumance moindres par rapport aux benzodiazépines (10).

Contrairement au Mogadon, dont les effets se prolongent tout au long de la nuit, Stilnox est généralement prescrit pour faciliter l’endormissement. Stilnox a une demi-vie courte (2 heures et 30 minutes), tandis que celle du Mogadon est plus étendue (30 heures). Il est important de noter que plus la demi-vie d’élimination est courte, plus l’effet sédatif est puissant. Ainsi, un hypnotique avec une demi-vie courte produit des effets plus prononcés et est principalement utilisé pour faciliter l’endormissement, bien que son effet se dissipe plus rapidement.

Il convient de noter qu’il est important d’éviter de combiner différents somnifères et de ne pas associer les benzodiazépines à d’autres hypnotiques. Cette précaution est nécessaire, car le risque de surdosage et de potentialisation (augmentation des effets du médicament) serait accentué, pouvant entraîner des effets indésirables plus graves.

Il est important de ne pas arrêter l’utilisation de ce médicament sans consulter un professionnel de la santé, même si on le prend régulièrement pour une courte période. Il est conseillé de diminuer progressivement la dose avant d’arrêter complètement afin d’éviter les effets désagréables du sevrage.

Les symptômes de sevrage de Mogadon peuvent être gérés efficacement et en toute sécurité dans le cadre d’une désintoxication médicale complète.

(1) Kangas, L., & Breimer, D. D. (1981). Clinical pharmacokinetics of nitrazepam. Clinical pharmacokinetics, 6(5), 346–366. https://doi.org/10.2165/00003088-198106050-00002

(2) WYSS, S., & MAEDER, A. (1965). MOGADON, EIN NEUARTIGES SCHLAFMITTEL [MOGADON, A NEW HYPNOTIC]. Schweizerische medizinische Wochenschrift, 95, 338–342. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14259760/

(3) LECHNER H. (1965). EFFECT OF MOGADON ON NIGHT-TIME SLEEP. Progress in brain research, 18, 225–226. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14329043/

(4) Degen, R., Lässker, G., & Edelmann, R. (1975). Nitrazepam-Langzeittherapie bei Kindern mit BNS-Krämpfen und myoklonisch-astatischen Anfällen [Long term therapy with nitrazepam in children with infantile spasms and myoclonic-astatic fits]. Psychiatrie, Neurologie und medizinische Psychologie. Beihefte, 20-21, 90–93. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/829642/

(5) Nikoui, V., Ostadhadi, S., Azhand, P., Zolfaghari, S., Amiri, S., Foroohandeh, M., Motevalian, M., Sharifi, A. M., & Bakhtiarian, A. (2016). The effect of nitrazepam on depression and curiosity in behavioral tests in mice: The role of potassium channels. European journal of pharmacology, 791, 369–376. https://doi.org/10.1016/j.ejphar.2016.09.017

(6) Linnoila, M., & Viukari, M. (1976). Efficacy and side effects of nitrazepam and thioridazine as sleeping aids in psychogeriatric in-patients. The British journal of psychiatry : the journal of mental science, 128, 566–569. https://doi.org/10.1192/bjp.128.6.566

(7) Hartelius, H., Larsson, A. K., Lepp, M., Malm, U., Arvidsson, A., & Dahlström, H. (1978). A controlled long-term study of flunitrazepam, nitrazepam and placebo, with special regard to withdrawal effects. Acta psychiatrica Scandinavica, 58(1), 1–15. https://doi.org/10.1111/j.1600-0447.1978.tb06915.x

(8) Torry J. M. (1976). A case of suicide with nitrazepam and alcohol. The Practitioner, 217(1300 SPEC NO), 648–649. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/981138/

(9) Brødsgaard, I., Hansen, A. C., & Vesterby, A. (1995). Two cases of lethal nitrazepam poisoning. The American journal of forensic medicine and pathology, 16(2), 151–153. https://doi.org/10.1097/00000433-199506000-00015

(10) Belozertsev, I.uA., Shchelkanova, O. A., Belozertsev, F. I.u, & Iuntsev, S. V. (2012). Eksperimental’naia i klinicheskaia farmakologiia, 75(8), 31–33. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23012993/

(11) Nitrazepam. (2023). In Drugs and Lactation Database (LactMed®). National Institute of Child Health and Human Development. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29999709/

(12) Gaudreault, P., Guay, J., Thivierge, R. L., & Verdy, I. (1991). Benzodiazepine poisoning. Clinical and pharmacological considerations and treatment. Drug safety, 6(4), 247–265. https://doi.org/10.2165/00002018-199106040-00003

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