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Édité et examiné médicalement par THE BALANCE Équipe
Fait vérifié

La Zopiclone est un médicament qui possède des propriétés de nombreux effets thérapeutiques, notamment son effet somnifère.

Cependant il présente un risque élevé de provoquer une dépendance. Par conséquent, son utilisation est formellement prohibée en l’absence d’une prescription médicale.

La Zopiclone est un hypnotique non benzodiazépine de la classe des pyrazolopyrimidines qui est utilisé pour traiter l’insomnie pendant une courte période (1). Ce composé chimique partage des similitudes avec les benzodiazépines, mais il est considéré comme un modulateur positif plutôt qu’un agoniste (2).

La Zopiclone agit en tant qu’inhibiteur du système nerveux central en ciblant les récepteurs GABA sur les neurones cibles, induisant ainsi une hyperpolarisation. Le GABA bloque la transmission à travers les nerfs du cerveau et a un effet calmant, ainsi, en boostant l’efficacité du GABA, la Zopiclone améliore le sommeil (3).

Contrairement aux benzodiazépines, la Zopiclone est éliminée plus rapidement par l’organisme, ce qui permet également la suppression des effets résiduels au réveil.

La Zopiclone est un médicament qui possède un effet hypnotique, sédatif, anxiolytique et amnésiant. Il améliore considérablement la qualité du sommeil. Sa prise réduit les interruptions inattendues et prolonge la durée du sommeil (4).

Ce médicament est ainsi recommandé pour le traitement des problèmes de sommeil chez les adultes et les personnes âgées :

  • Une insomnie chronique ou aiguë.
  • Une insomnie secondaire liée à des troubles psychiatriques.
  • Des réveils nocturnes fréquents et des réveils précoces.

Tout comme la majorité des médicaments, la Zopiclone a la potentialité d’induire des effets secondaires, lesquels tendent à être généralement légers et temporaires. Lorsqu’on commence la prise de ce médicament ou lorsque la dose est augmentée, il est possible que les effets secondaires surviennent plus fréquemment (5).

Il est possible également que ces effets se manifestent avant les bienfaits escomptés, et que quelques individus expérimentent des effets secondaires qu’ils considèrent comme étant significatifs ou persistants.

Parmi les effets indésirables les plus fréquents de ce médicament, on peut citer :

Au niveau du système nerveux  (6) :

  • Une céphalée.
  • Un goût amer dans la bouche.
  • Une sensation d’ivresse.
  • Des étourdissements.
  • Une amnésie rétrograde.
  • Des troubles cognitifs.
  • Une ataxie.
  • Une paresthésie.

Au niveau du système respiratoire :

  • Une dyspnée.
  • Une dépression respiratoire.

Au niveau de la peau :

  • Des éruptions cutanées.
  • Une urticaire.
  • Un prurit.

Au niveau du système digestif :

  • Des nausées.
  • Une difficulté à la digestion.
  • Des vomissements.
  • Une perte d’appétit.
  • Une brûlure d’estomac.
  • Une dyspepsie.
  • Une constipation.
  • Des crampes abdominales.

Au niveau oculaire :

  • Un trouble de la vision (ou diplopie).

Au niveau du système immunitaire :

  • Un angiœdème (très rare).
  • Une allergie.
  • Des chocs anaphylactiques.

Des troubles psychiatriques (7) :

  • Une agitation.
  • Des cauchemars.
  • Une irritabilité.
  • Un excès de colère.
  • Une nervosité.
  • Des troubles du comportement.
  • Une altération des fonctions psychomotrices.
  • Une augmentation des idées suicidaires et des idées délirantes.
  • Une baisse de libido.
  • Une agressivité.
  • Des hallucinations.
  • Une dépression.
  • Une somnolence.
  • Des comportements inappropriés.
  • Des tentatives de suicide.
  • Développement de la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées.

Des troubles généraux :

  • Une fatigue.
  • Une augmentation du rythme cardiaque.
  • Une sensation de picotements ou de brûlures.
  • Une hypersalivation.
  • Une baisse du tonus musculaire.
  • Des lésions.
  • Une intoxication.
  • Un syndrome de sevrage.
  • Une crise convulsive.
  • Des tremblements.
  • Une hypotension.

La durée de prise de Zopiclone est limitée, donc son utilisation à long terme est interdite. En effet, ce médicament appartient à la catégorie des psychotropes à haut risque de dépendance. C’est pourquoi il est recommandé de le prendre pendant 2 semaines idéalement.

La prise prolongée peut entraîner des effets secondaires limités, mais ceux-ci peuvent se manifester de manière significative. Même si le médicament est utilisé pour un traitement de quelques jours et que le patient le prend tous les 2 ou 3 mois tout au long de l’année, il s’expose au risque de développer un cancer (8).

De plus, la Zopiclone présente un risque en cas de polyintoxication avec d’autres substances dépressives du système nerveux central (qui ralentissent l’activité du système nerveux, telles que d’autres sédatifs, anxiolytiques, hypnotiques).

Un excès de dose induit une dépression du système nerveux central. Les symptômes se manifestent rapidement sous forme de somnolence, de léthargie et de confusion mentale. En cas de surdosage massif, une baisse de la pression artérielle, une ataxie, une difficulté respiratoire aiguë, une hypotonie et un état de coma peuvent se produire (9).

Le risque de décès est élevé en cas d’ingestion d’une quantité très importante. Une hospitalisation est nécessaire, avec une surveillance continue des fonctions cardio-respiratoires.

En cas de surdosage survenant dans l’heure suivant la prise, il est possible de pratiquer un lavage gastrique ou d’induire des vomissements chez la personne, à condition qu’elle soit consciente. Si le délai depuis la prise est supérieur à une heure, il convient de limiter l’absorption en administrant du charbon actif.

La Zopiclone présente la possibilité de provoquer à la fois une dépendance physique et psychologique, ainsi qu’une utilisation inappropriée. Si une personne prend de la Zopiclone pendant une période allant jusqu’à 4 semaines, il est peu probable qu’elle développe une dépendance. Cependant, le risque de dépendance augmente si cette personne en consomme pendant plus de 4 semaines (10).

De plus, la Zopiclone, comme tous les somnifères, peut provoquer de l’accoutumance, c’est-à-dire produire moins d’effets avec une prise et un dosage similaires.

Néanmoins, ce médicament semble comporter un risque inférieur de dépendance et de rebond d’insomnie par rapport à d’autres somnifères, tels que les benzodiazépines comme l’oxazépam et le triazolam.

Le risque de dépendance augmente également en fonction de la dose et de la durée du traitement à la Zopiclone. Si une personne utilise régulièrement la Zopiclone sur une période prolongée et qu’elle arrête brusquement, il est possible qu’elle rencontre des problèmes de sommeil (connus sous le nom d’« insomnie de rebond ») ou de l’anxiété pendant un à deux jours.

Si cette personne décide, en consultation avec son médecin, d’interrompre l’utilisation de la Zopiclone, le médecin la guidera sur la manière de réduire progressivement la dose afin d’éviter les effets désagréables du sevrage tout en permettant à son corps de s’adapter à l’absence du médicament.

Il est déconseillé d’interrompre brusquement la prise de ce médicament sans consulter un médecin, car cela pourrait entraîner l’apparition de symptômes de sevrage. Dans ces cas, l’insomnie peut réapparaître de manière plus intense pendant quelques jours ou semaines. Cependant, si une personne consomme de la Zopiclone pendant moins d’un mois, il est peu probable qu’elle éprouve l’un de ces symptômes (11).

L’arrêt soudain du Zopiclone peut entraîner les signes de sevrage suivants :

  • La réapparition de l’insomnie.
  • Des céphalées (des maux de tête).
  • Une anxiété.
  • Une agitation.
  • Des sautes d’humeur.
  • Une augmentation de la sensibilité à la lumière, au bruit et au toucher.
  • Des douleurs musculaires.

Il est nécessaire de diminuer la dose conformément aux directives d’un médecin afin de faciliter la transition lors de l’arrêt du Zopiclone.

La  Zopiclone a des effets positifs sur la qualité du sommeil. Cependant, il demande une utilisation attentive et respectueuse des directives médicales afin de minimiser les risques potentiels.

(1) Kelly, F., O’Grady, J., & Champey, Y. (1990). Zopiclone. Lancet (London, England), 335(8696), 1033–1034. https://doi.org/10.1016/0140-6736(90)91095-r

(2) Benzodiazepines: dementia in the elderly?. (2017). Prescrire international, 26(178), 16–17. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30730638/

(3) Zambotti, F., Zonta, N., Hafner, B., Ferrario, P., Zecca, L., & Mantegazza, P. (1987). Modification of GABA turnover in the striatum and hippocampus of the rat after zopiclone. Naunyn-Schmiedeberg’s archives of pharmacology, 335(5), 547–550. https://doi.org/10.1007/BF00169122

(4) Louzada, L. L., Machado, F. V., Nóbrega, O. T., & Camargos, E. F. (2021). Zopiclone to treat insomnia in older adults: A systematic review. European neuropsychopharmacology : the journal of the European College of Neuropsychopharmacology, 50, 75–92. https://doi.org/10.1016/j.euroneuro.2021.04.013

(5) Edinoff, A. N., Wu, N., Ghaffar, Y. T., Prejean, R., Gremillion, R., Cogburn, M., Chami, A. A., Kaye, A. M., & Kaye, A. D. (2021). Zolpidem: Efficacy and Side Effects for Insomnia. Health psychology research, 9(1), 24927. https://doi.org/10.52965/001c.24927

(6) Lader, M., & Frcka, G. (1987). Subjective effects during administration and on discontinuation of zopiclone and temazepam in normal subjects. Pharmacopsychiatry, 20(2), 67–71. https://doi.org/10.1055/s-2007-1017078

(7) Vermeeren, A., Riedel, W. J., van Boxtel, M. P., Darwish, M., Paty, I., & Patat, A. (2002). Differential residual effects of zaleplon and zopiclone on actual driving: a comparison with a low dose of alcohol. Sleep, 25(2), 224–231. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11905433/

(8) Watt, J. A., Bronskill, S. E., Lin, M., Youngson, E., Ho, J., Hemmelgarn, B., Straus, S. E., & Gruneir, A. (2023). Comparative Risk of Harm Associated with Zopiclone or Trazodone Use in Nursing Home Residents: a Retrospective Cohort Study in Alberta, Canada. Canadian geriatrics journal : CGJ, 26(1), 9–22. https://doi.org/10.5770/cgj.26.622

(9) Cimolai N. (2017). Zopiclone overdose and flumazenil rescue. CMAJ : Canadian Medical Association journal = journal de l’Association medicale canadienne, 189(16), E613. https://doi.org/10.1503/cmaj.732933

(10) Curreen, M., & Lidmila, J. (2014). Zopiclone: Is there cause for concern in addiction services and general practice?. The International journal of risk & safety in medicine, 26(4), 183–189. https://doi.org/10.3233/JRS-140633

(11) Lemoine, P., Allain, H., Janus, C., & Sutet, P. (1995). Gradual withdrawal of zopiclone (7.5 mg) and zolpidem (10 mg) in insomniacs treated for at least 3 months. European psychiatry : the journal of the Association of European Psychiatrists, 10 Suppl 3, 161s–5s. https://doi.org/10.1016/0924-9338(96)80098-8

(12) Ho, J. H., Wood, D. M., Archer, J. R., & Dargan, P. I. (2015). Availability of prescription zopiclone over the internet. BMJ (Clinical research ed.), 351, h5710. https://doi.org/10.1136/bmj.h5710

(13) Luurila, H., & Olkkola, K. T. (1996). Pharmacokinetic-pharmacodynamic modelling of zopiclone effects on human central nervous system. Pharmacology & toxicology, 78(5), 348–353. https://doi.org/10.1111/j.1600-0773.1996.tb01387.x

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