9 Minutes

Édité et examiné médicalement par THE BALANCE Équipe
Fait vérifié

Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est une affection courante qui touche 5 à 10 % de tous les enfants d’âge scolaire. À l’heure actuelle, on sait que ce phénomène ne disparaît pas toujours avec la croissance et qu’une grande partie des gens en souffrent également à l’adolescence et à l’âge adulte.

Il s’agit d’un trouble grave qui, s’il n’est pas traité, peut causer de graves dommages aux capacités fonctionnelles et à la santé d’une personne, et s’accompagne souvent de maladies mentales. Par conséquent, un diagnostic précoce et correct du trouble est essentiel et un traitement complet est nécessaire afin d’éviter les complications.

Le diagnostic à cet âge est basé sur des critères mondiaux reconnus et validés basés sur les dernières directives du DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, et des troubles psychiatriques de l’Association Américaine de Psychiatrie).

Les diagnostics doivent inclure :

Des critères cliniques DSM-V :

Le manuel sur les troubles mentaux décrit en détail les signes qui caractérisent les différents aspects du TDAH : inattention, hyperactivité, impulsivité. Il est nécessaire d’avoir 6 signes ou plus de la liste spécifiée, qui ont été observés chez l’enfant pendant au moins 6 mois.

Des tests psychologiques :

A l’aide d’échelles d’évaluation et de tests, les fonctions cognitives, la sphère motrice, le développement de la parole, les activités d’apprentissage, le comportement sont étudiés (échelle de Wechsler, test de Stroop, test de maintien à long terme de la fonction, test de tri des cartes Wisconsin, etc.).

De plus, l’analyse des cahiers d’exercices, des dessins, de l’artisanat est effectuée et la vitesse d’exécution des tâches est évaluée. Il faut noter que des versions adaptées des tests pour les parents, les enseignants et les enfants ont été développées.

Électroencéphalographie :

Permet d’évaluer l’activité de différentes parties du cerveau. En règle générale, avec le TDAH, une préparation convulsive accrue et une immaturité des structures cérébrales profondes sont enregistrées. Des informations plus détaillées sont fournies par EEG avec une charge intellectuelle.

Les principaux objectifs de la thérapie sont de réduire les manifestations d’hyperactivité, d’inattention  et d’impulsivité, d’augmenter les mécanismes d’adaptation et l’estime de soi et de développer des compétences d’interaction sociale.

Le traitement du TDAH nécessite une orientation vers des professionnels médicaux qualifiés : un psychiatre et un neurologue. Il convient souvent de consulter d’autres spécialistes : un psychologue, un orthophoniste.

La prise en charge thérapeutique doit être globale et combiner diverses approches, des méthodes de correction psychologique et pédagogique, la psychothérapie, ainsi qu’un traitement médicamenteux prescrit par un neurologue pédiatrique, en fonction de la gravité du processus pathologique et des causes de son apparition.

Ainsi, le médecin peut prescrire des types de traitement tels que:

Correction du comportement :

Il est important de veiller à ce que l’enfant respecte la routine quotidienne, un climat familial favorable et un lieu d’enseignement bien organisé doivent être installé.

Il n’est pas recommandé aux enfants hyperactifs de pratiquer des sports motorisés, de participer à des compétitions.

Les activités physiques comme la natation, le vélo, le ski, la randonnée sont utiles, car elles améliorent la santé des patients. Il est nécessaire de créer des situations de réussite, d’augmenter la motivation d’apprentissage.

Traitement psychothérapeutique :

La psychothérapie vise dans ce cas à développer deux compétences : l’organisation et la gestion des émotions.

Il existe plusieurs approches de psychothérapie et de soutien psychologique qui fonctionnent pour le TDAH, telles que :

  • La thérapie cognitivo-comportementale.
  • La thérapie familiale.
  • L’art thérapie.
  • La thérapie par biofeedback.  

Traitement médicamenteux :

Le traitement médicamenteux vise à éliminer le problème physique qui a conduit au développement de la maladie. Ainsi, une pharmacothérapie adéquate contribue à la stabilisation du comportement, à l’amélioration des performances scolaires et au nivellement partiel du TDAH.

Le traitement médicamenteux est prescrit par un neurologue individuellement pour chaque patient, dans le cas de l’inefficacité des traitements non médicamenteux.

Des psychostimulants, des nootropes (sont des médicaments qui, en théorie, devraient améliorer le fonctionnement du cerveau), des antipsychotiques (des médicaments qui peuvent réduire l’excitabilité et l’hyperactivité de l’enfant), des antidépresseurs, des anticonvulsivants sont utilisés. Une pharmacothérapie à long terme (plusieurs années) est nécessaire pour réduire les symptômes.

Traitement physiothérapeutique :

Par des techniques de physiothérapie, comme le massage, l’exercice, la kinésithérapie et l’acupuncture.

  • Organisez une routine quotidienne et respectez-la strictement :

L’enfant va certainement s’habituer aux rituels familiaux et à certains réflexes : par exemple, s’endormir après avoir éteint les lumières, ou après avoir lu ensemble une histoire pour s’endormir.

  • Discutez de votre problème avec les enseignants :

L’enfant doit être dans un environnement compréhensible pour lui, aussi prévisible que possible, tant à la maison qu’à l’école ou à la maternelle.

  • Évitez de bloquer ses agitations :

Pendant la journée, essayez de ne pas restreindre les mouvements et les actions de votre enfant. En l’asseyant de force à table et sur le canapé, vous verrouillez son énergie, qui se manifestera au moment le plus inopportun, par exemple, avant d’aller au lit.

  • Inscrivez votre enfant dans un club de sport :

En plus de favoriser le développement et la croissance de votre enfant, l’activité physique, comme la danse, le football ou tout type de sport, permet de canaliser son énergie et d’améliorer sa concentration et son attention sur la tâche.

Si vous n’avez pas la possibilité d’inscrire votre enfant à une activité sportive, organisez un espace libre et sûr à la maison où votre enfant peut vider l’énergie accumulée en jouant, en courant et en faisant des culbutes librement. Cela réduira le risque de blessure dans la rue et permettra à l’enfant de développer la coordination des mouvements.

Malheureusement, il n’est pas toujours possible d’empêcher le développement du TDAH. Cependant, certains facteurs réduisent considérablement le risque de développer cette pathologie.

Pour prévenir le TDAH, les facteurs de causalité doivent être minimisés, ainsi la future mère doit suivre un mode de vie sain, avoir une alimentation équilibrée, abandonner les mauvaises habitudes et les conflits familiaux.

Avant la conception, il est conseillé de se soumettre à un examen complet, si nécessaire, pour prétraiter les pathologies existantes. Au cours de la grossesse, il faut traiter les maladies de la mère et du bébé et les complications de la gestation et de l’accouchement.

Pour prévenir les comportements antisociaux, les enfants atteints de TDAH nécessitent beaucoup d’attention, d’amour et de soins de la part des adultes.

Pour les enseignants, la présence d’un enfant trop actif qui pouvait violer la discipline devenait une surprise désagréable à laquelle ils ne pouvaient pas faire face. Par conséquent, pour créer l’environnement d’apprentissage approprié pour un enfant atteint de TDAH, un enseignant doit faire au moins les choses suivantes :

  • Révéler les points forts de l’enfant :

L’enseignant doit trouver les points forts de l’enfant, avec lesquels il est possible de construire une communication de haute qualité avec l’élève, car les enfants atteints de TDAH n’apprennent pas sur la punition, mais sur l’encouragement.

  • Créer un espace d’apprentissage approprié :

Il est souhaitable que l’enfant soit assis seul à un bureau ou du moins avec un enfant calme et le plus près possible de l’enseignant, car cela aide à mieux se concentrer.

  • Autoriser l’activité physique pendant la leçon :

Il est vraiment difficile pour les enfants hyperactifs d’être fixé pendant 45 minutes, un court exercice pendant le cours permet de canaliser son énergie. De cette façon, l’enseignant pourra répondre aux besoins particuliers de l’enfant et ne pas le distinguer des autres.

  • Faire attention à l’état de l’enfant et lui répondre :

Dès que l’enseignant s’aperçoit qu’il est difficile pour l’enfant de s’asseoir, on peut lui confier une tâche émouvante. Ainsi, l’enfant satisfera son besoin de mouvement, recevra des éloges et sera davantage inclus dans le processus.

  • Structurer la leçon et la rendre équilibrée :

Un plan équilibré maintient l’enfant atteint de TDAH concentré sur les tâches et facilite la transition d’une activité à l’autre, ce qui lui est souvent difficile.

  • Ne pas laisser l’enfant seul avec son examen :

Les enfants atteints de TDAH montrent une difficulté à contrôler leur propre temps. L’enseignant doit être là pour leur rappeler de retourner aux devoirs et parler du temps qu’il reste pour faciliter la tâche de l’enfant.

  • Encourager l’enfant à se comporter d’une manière désirable :

Afin de réduire les comportements indésirables, comme crier depuis un endroit, il vaut la peine d’encourager le comportement souhaitable. Au fil du temps, le comportement souhaité peut être fixé et le comportement indésirable disparaît.

Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est un dysfonctionnement du système nerveux central. S’il n’est pas traité pendant l’enfance, ce trouble peut grandement affecter la qualité de vie d’un adulte.

Par conséquent, il vaut la peine de demander l’avis d’un spécialiste et de mener une thérapie corrective complète si vous soupçonnez qu’un enfant est atteint de TDAH.

Les FAQs